La poudre sert à velouter le teint, et contribue à sa protection. Elle absorbe les sécrétions grasses, et, étant inerte, ne retient pas les impuretés. Elle est autant produit de soins que de beauté.
La poudre pressée est une poudre comprimée par de puissantes machines ; présentée dans des boîtiers plats, on la confond souvent avec le compact, poudre pressée également mais agglomérée par un mucilage ou un corps gras, produit intermédiaire entre la poudre et le fond de teint.
L'une et l'autre donnent un maquillage plus appuyé et s'emploient plutôt pour les raccords dans la journée.
Toutes les poudres d'aujourd'hui sont bonnes. Nous sommes loin de la poudre de riz, qu'on ne trouve d'ailleurs plus sur le marché. Tout a changé, les composants et le résultat. Les chimistes font appel maintenant à des ingrédlents pulvérulents, tel le talc, aux propriétés lénifiantes (le carbonate de magnésium), au pouvoir absorbant (le kaolin)...
C'est la qualité des matières premières, leur dosage, le soin apporté au tamisage, au broyage, qui confèrent à la poudre sa finesse, sa légèreté, sa parfaite adhérence,
sans nullement empêcher la peau de respirer comme le faisait notamment l'amidon de riz. Le broyage a atteint un tel degré que le calibrage des particules permet de déposer sur le visage un voile imperceptible qui ne peut asphyxier les pores. Mêmes progrès du côté des pigments : ils ne sont plus broyés en même temps que les autres composants, cela pour donner plus d'éclat et de naturel; leur origine les rend neutres, inertes, donc inoffensifs et stables. Pour le confort et le velouté de la peau, on ne retient que les ingrédients surfins ici ; là, on ajoute de la poudre de soie contenant des acides aminés responsables du maintien et de l'équilibre normal des protéines. Ailleurs, la recherche de haute technicité fait incorporer des petites capsules, infiniment moins grosses qu'une tête d'épingle, enfermant un principe actif hydratant.
En conséquence, on ne discute plus de la qualité des poudres qu'on trouve sur le marché. Par contre, ce qui pose encore des problèmes, c'est la manière de poudrer. Les houppettes de cygne, si féminines et si séduisantes à manipuler, deviennent à la longue des nids à bactéries. On ensemence sa peau en poudrant. Il faudrait donc changer très souvent de houppette, mais c'est cher, ou la laver, mais ce n'est pas pratique. Les houppettes de nylon plates obligent à frotter la peau, bouchent les pores et les plâtrent.
Reste le carré de coton, dédoublé. On dépose un peu de poudre à l'intérieur pour qu'elle puisse filtrer et on l'applique par tapotements. On change de coton à chaque fois.