Il existe de nombreuses techniques, de nombreux instruments et de non moins nombreux produits chimiques pour faire disparaître les poils. Le poil fait partie du système peau ; il jaillit des quelques millions de follicules pileux qu'il occupe, il est programmé pour être là pendant toute notre vie, à partir de la puberté et, quoi qu'on fasse, il trouve toujours le moyen de réapparaître là où il a été prévu. Cela explique l'ingéniosité dont les hommes ont dû faire preuve pour parvenir à le décourager ; aucune méthode n'y parvient, sauf l'épilation électrique.
La cire chaude.
C'est la méthode préférée de l'esthéticienne, mais ce mode d'épilation peut se faire aussi chez soi. Il existe maintenant des appareils conçus à cet effet, équipés d'un thermostat qui permet d'obtenir une cire à bonne température, donc d'éviter les brûlures d'autrefois. On trouve d'ailleurs des cires " basse température " (dont le point de fusion est très bas), ce qui les rend utilisables pour les peaux sensibles, ou en cas de fragilité veineuse.
La cire froide.
On l'achète dans le commerce en bandes prêtes à l'emploi. Elle convient bien aux femmes qui ont des problèmes veineux. Elle retire en même temps les cellules mortes, ce qui rend la peau lisse et douce, surtout si on a terminé par un massage à la crème ou au lait pour le corps. Ce mode d'épilation retarde la repousse de trois à cinq semaines, comme la méthode à la cire chaude. Le temps de l'épilation est un peu plus long qu'avec une cire chaude, une bonne heure pour les deux jambes, et il faut de l'habileté.
La crème épilatoire.
La crème épilatoire a longtemps déconcerté. Elle sentait d'abord très mauvais et n'inspirait pas confiance. Aujourd'hui, elle sent bon, mais on recommande toujours la touche d'essai, car ses composants peuvent provoquer des réactions d'intolérance. Le temps de pose est de dix à vingt minutes, selon le produit et la pilosité. On racle avec une petite pelle plate. Quelquefois, il faut recommencer, quelques poils ayant résisté. On rince à l'eau tiède amplement. Il ne faut pas utiliser d'eau de toilette ni de déodorant avant vingt-quatre heures. Seul le talc est bienfaisant. L'opération est à recommencer tous les quinze jours. Le procédé est doux, mais il n'attaque pas la racine du poil. Il est moins coûteux que les deux procédés précédents, mais aussi moins efficace, moins durable, plus aléatoire.
Les disques abrasifs.
Il s'agit de petits disques durs et rugueux qui usent le poil par frottement. Ils conviennent sur les grandes surfaces, quand le poil est fin, le duvet peu important, et l'épiderme résistant. Un procédé qui pourrait convenir pour l'entretien entre deux grandes séances d'épilation à la cire, pendant l'été par exemple.
Le rasage électrique.
C'est le système qui convient le mieux pour l'épilation des aisselles, zone fragile, fine, riche en glandes, voisine des ganglions et points stratégiques du système lymphatique. Les fabricants ont mis au point des petits rasoirs doux, qui permettent aux maris de conserver pour eux leur rasoir. L'épilateur féminin peut, par contre, se brancher dans la même prise de courant.
A recommencer tous les huit jours, en sachant que le rasoir électrique laisse la peau moins douce sur les jambes que la crème épilatoire ou la cire, et que tout rasage encourage la repousse.
Le rasoir mécanique.
Pour avoir la peau nette, votre mari se rase chaque jour. Alors, craignez de devoir bientôt en faire autant si vous vous servez d'un rasoir mécanique ! Cela dit, les poils poussent moins vite et moins drus sur les jambes ou sous les aisselles que sur le menton. Autre inconvénient : il faut être adroite. Des jambes imberbes agrémentées de coupures ou de pansements, ce n'est pas plus joli que des jambes poilues, et sous les aisselles la coupure risque de poser encore plus de problèmes.
Pour vous raser au rasoir mécanique, procédez dans les règles, c'est-à-dire avec de la mousse émolliente et un blaireau. Ensuite, rincez à l'eau chaude et talquez.
La pince à épiler.
Elle ne présente pas d'intérêt, en dehors du poil au menton dont on veut se débarrasser ou la ligne des sourcils qu'on veut garder nette. On a cru qu'on pouvait arracher les poils des jambes un à un avec la pince à épiler. C'est un long travail pour peu de résultats, car le poil arraché à la pince repousse de plus belle. Il faut savoir tirer dans le sens du poil, sinon le poil repousse redressé (car on a déplacé le follicule pileux) et les sourcils deviennent broussailleux.
Les ciseaux.
Ils font partie du matériel pour se débarrasser des poils gênants, ceux qui poussent autour du mamelon ou ceux qui émergent des grains de beauté, lesquels ne doivent jamais être arrachés.
Il faut savoir que le poil coupé repousse en force.
L'épilation électrique.
En principe, l'épilation électrique est l'affaire des spécialistes, dermatologues ou esthéticiens. On peut la pratiquer chez soi puisqu'il existe sur le marché un petit appareil conçu à cet effet à un prix abordable et d'une utilisation sans danger. C'est un travail de patience qui ne devrait concerner sérieusement que le visage, car les grandes surfaces sont longues à traiter. On peut l'envisager si le duvet des lèvres est trop abondant ou trop apparent, encore que la décoloration à l'eau oxygénée soit bien plus raisonnable et aussi intéressante sur le plan esthétique.
A chaque séance, on enlève de cent à deux cents poils. La méthode est relativement indolore mais peu agréable. Bien faite, elle supprime le poil définitivement puisque l'aiguille dont on se sert sclérose le follicule pileux et sa papille nourricière. Il reste des trous minuscules de la grandeur d'un pore, petites cicatrices ponctiformes quasiment invisibles. Les séances d'épilation sont nombreuses, espacées et reviennent assez cher.