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Chez le chirurgien

Avec l'âge, la peau perd son élasticité et son épaisseur. Le tissu sous-cutané a tendance à s'atrophier. La peau devient plus mobile sur les plans musculaires profonds, sauf dans les régions des yeux et de la bouche où elle adhère à des muscles superficiels.
Le vieillissement se traduit par un affaissement, touchant le bas du visage et le cou où vont se former des plis, des bajoues, des fanons. Il s'agit là d'un phénomène normal, que certains facteurs peuvent accélérer, le soleil en premier lieu, puis les amaigrissements répétés et enfin une mauvaise hygiène de vie, avec excès de tabac, d'alcool et manque de sommeil.

Le lifting.

Pour réparer ces méfaits, la chirurgie plastique propose le lifting. Il s'agit d'une opération relativement importante, faite souvent sous anesthésie générale, qui demande préparation et gros moyens financiers. Dans certains cas, l'utilité de l'opération est si évidente qu'elle mérite qu'on fasse des économies pour pouvoir se l'offrir. Il importe parfois de paraître plus jeune que son âge réel, ou de retrouver son âge réel si on a vieilli prématurément (dans certains métiers par exemple, où l'aspect physique compte beaucoup). La sagesse conseillerait d'accepter l'outrage des ans, mais ce n'est pas toujours possible.

Le processus du lifting

Un premier rendez-vous avec un bon chirurgien, réputé pour ses compétences et son expérience, permet à celui-ci de sonder sa cliente sur divers plans. Sur le plan physique d'abord : il doit voir s'il n'y a pas de contre-indications, quel est le travail à faire, quels seront les risques de l'intervention. Des photographies sont prises, de face et de profil. On peut se faire à l'avance une idée du résultat.
Sur le plan santé : l'exploration porte sur les maladies antérieures de la patiente, les médicaments qu'elle prend (certains sont incompatibles), les allergies qu'elle présente, la manière dont se sont cicatrisées d'anciennes plaies, etc.
Enfin, questionnement d'ordre psychologique : le chirurgien estime que les clientes qui veulent se faire opérer pour de mauvaises raisons (reconquérir leur mari envolé, par exemple, ou par pure frivolité : elles ont déjà fait refaire ceci et cela ; ce sont de perpétuelles insatisfaites, qui croient pouvoir régler un conflit intérieur en changeant d'aspect) sont des clientes qui lui poseront par la suite des difficultés et, de plus, ne sauront pas tirer profit de l'intervention. Il peut parfaitement (s'il est honnête) refuser d'opérer. Son intérêt est d'ailleurs d'accumuler les satisfecits qui feront sa réputation et rempliront sa clinique.

L'opération

Certains opèrent sous anesthésie générale, mais la nouvelle tendance consiste à pratiquer une anesthésie limitée. On entretient le sujet dans un état de demi-sommeil à l'aide de sédatifs et d'euphorisants. On y associe une anesthésie locale. On échappe ainsi aux risques bien connus maintenant de l'anesthésie générale ; le saignement est plus faible ; le patient ne souffre ni pendant ni après l'opération, n'a pas l'impression que l'opération dure trois heures, n'est nullement impressionné par la technique opératoire.
Il existe diverses techniques, mais le principe consiste toujours à décoller le visage des plans musculaires, à le remettre en tension dans la position désirée et à couper la peau excédentaire.
L'incision commence dans les cheveux, du côté de la tempe, descend vers le sommet de l'oreille, passe en avant de celle-ci, remonte dans le sillon de l'oreille et va se terminer dans les cheveux du côté de la nuque. A partir de cette incision, on décolle la peau assez loin, jusqu'au niveau de la commissure des lèvres. On la tend bien sur les muscles, on découpe ce qui dépasse sur les côtés et on fixe par sutures les incisions. La traction de la peau devra se faire dans les cheveux et derrière l'oreille, et non pas devant celle-ci. Dans les liftings mal faits, on voit le lobe de l'oreille tiré vers le bas et qui semble collé à la joue.
Le visage est ensuite pansé. Un drainage aspiratif est installé pour prévenir les hématomes. Il faudra rester ensuite deux ou trois jours en clinique. On prend des médicaments anti-oedemateux. Le drainage est enlevé au bout de deux jours. Les fils seront ôtés en plusieurs fois, les derniers au bout de quinze jours.

Les lendemains de l'opération

Le deuxième jour, on présente un oedème (gonflement) du visage important, voire impressionnant. Il régresse chaque jour un peu plus dans la semaine qui suit. Au bout d'un mois, il n'y a plus le moindre gonflement. Le moral suit cette évolution : dépressif au début, il s'améliore au fur et à mesure qu'on découvre le rajeunissement qu'on avait recherché.
On garde des bleus pendant au moins quinze jours, plus ou moins importants selon les personnes. Les cicatrices sont cachées dans les cheveux. Celle qui se trouve devant l'oreille reste rouge pendant trois à six mois pour devenir ensuite presque invisible. La cicatrice derrière l'oreille est plus longue à disparaître, car c'est sur elle que s'exerce la traction de la peau. Mieux vaut renoncer pendant quelque temps aux coiffures dégagées.
Les petits tiraillements, les raideurs, les gênes légères de la mâchoire disparaîtront en quelques mois.

On comprend donc qu'un lifting demande qu'on puisse s'extraire un bon mois de ses activités habituelles (sauf celles de la maison, bien sûr). Le mieux attendu se manifeste réellement au bout de trois mois, mais c'est six mois après qu'on peut vraiment juger, quand la peau s'est définitivement réinstallée sur les nouvelles couches musculaires, si le lifting a réussi.

Les complications

Elles sont rares mais elles existent ; il faut les citer.
Un hématome peut se former dans les quarante-huit premières heures. Du sang s'écoule dans le décollement, ce qui se traduit par un gonflement douloureux de toute la zone décollée. Une ecchymose importante peut même apparaître dans la bouche. Parfois, un hématome trop important peut ramener le patient en chirurgie pour une nouvelle opération sous anesthésie générale.
Les petits hématomes peuvent être évacués en enlevant un ou deux fils de suture. Si on ne les évacue pas, ils forment un noyau fibreux qui mettra plusieurs mois à se résorber.
L'infection peut également se produire, en cas d'hématome négligé. Le résultat est alors catastrophique.
La paralysie faciale partielle est une complication très rare, et qui ne dure pas. Au cours du décollement, certaines branches du nerf facial peuvent être lésées, en
particulier au niveau de la paupière, de la lèvre inférieure, du front. Les cicatrices énormes sont exceptionnelles. Il faut alors recourir à la dermabrasion. Les cheveux peuvent tomber. En principe, ils repoussent.
La nécrose de la peau, à l'endroit de la cicatrice de l'oreille, s'est déjà vue. La peau durcit, se fripe, n'est plus irriguée. En général, ce phénomène disparaît de lui-même au bout de trois semaines.
Cet énoncé ne vise pas à décourager celles qui envisagent le lifting, mais à bien souligner qu'il s'agit d'une opération chirurgicale aussi importante qu'une autre, comportant autant de risques qu'une autre, il est juste de préciser que les incidents cités sont minoritaires et que 90 % des liftings, réalisés par des chirurgiens dignes de ce nom, sont réussis.

Les résultats à long terme

On ne perd jamais tout à fait les bénéfices d'un lifting.
Bien sûr, la peau continue de vieillir, mais les cinq ou dix ans gagnés restent acquis jusqu'à l'arrivée du grand âge.
Le rajeunissement obtenu est variable selon les types de peau et les conformations : de cinq ans le plus souvent, à dix ans dans les meilleurs cas. Ce rajeunissement apparaît le plus souvent à ceux qui ne sont pas au courant de l'opération comme l'effet d'une bonne remise en forme, d'une cure d'air et de santé, voire d'une période de bonheur. C'est dire que la transformation physique n'est pas radicale, et cela explique certaines déceptions.
Un deuxième lifting est possible, dans les cinq ou dix ans qui suivent, si l'affaissement cutané est suffisant. Un troisième lifting peut encore avoir lieu ; le chirurgien n'y met pas d'impossibilité mais le déconseille parce qu'alors il se produit une trop grande différence entre le visage et le reste du corps ; de plus, les traits figés, inexpressifs sont autant à craindre que les méfaits de l'âge.

Les compléments du lifting

Le lifting complet, décrit plus haut, ne permet pas de corriger ces mentons mous ou gras que l'on prend en vieillissant. Une opération permet aujourd'hui d'enlever l'excès de graisse qui fait le double menton. L'incision est horizontale, dissimulée dans le sillon sous-mentonnier. Un croissant de peau est enlevé.
Nota : Il existe des mini-liftings, ou liftings partiels, qui visent à retendre soit le front, soit le cou, soit le bas du visage. Selon le plasticien, c'est du temps perdu, de l'argent dépensé pour une amélioration si légère qu'il vaut mieux attendre d'avoir besoin d'un lifting total, appelé encore lifting cervico-facial.

Le peeling chirurgical.

Pratiqué en chirurgie plastique, parfois avec le concours d'un médecin esthéticien ou d'un dermatologue, ce peeling a pour but de faire disparaître ou d'atténuer les rides du visage ; il est parfois utilisé en complément du lifting.
Là encore, on provoque la chute des cellules superficielles de la peau avec un agent chimique dur, qui produit comme une brûlure au deuxième degré. L'intervention se fait sans anesthésie, mais après prise de calmants. Le produit caustique est appliqué avec un badigeon de la racine des cheveux jusqu'au menton. La sensation de vive brûlure s'estompe peu à peu. Le visage est laissé à l'air ou pansé.
Les suites opératoires sont assez pénibles et nécessitent l'administration de calmants. La patiente est nourrie à la pipette, car elle ne peut plus bouger le visage. L'oedème est important. Des croûtes se forment qui tombent vers le huitième jour et font apparaître une peau rouge et lisse. La rougeur disparaît en trois semaines.

Les suites

Le soleil est interdit pendant six mois. Normalement, la peau, enflammée, congestionnée au début, se calme et l'épiderme nouveau retrouve sa teinte initiale.
Parmi les complications possibles, on cite des troubles de la pigmentation, taches brunes ou taches blanches, des grosses cicatrices comme chez les grands brûlés.
Bref, ce peeling au phénol laisse sceptique. Certains souhaitent qu'il soit abandonné.

La dermabrasion.

Il s'agit d'une autre forme de peeling, qui fait appel à une petite meule électrique très rapide. L'intervention se pratique sous anesthésie locale au froid ou sous anesthésie générale, en clinique ou en cabinet. Le visage, râpé, meule, est mis à vif. La peau exsude son eau, siège de croûtes qui tomberont dans les huit jours, pour laisser une peau rosée, qui reprendra sa teinte normale au bout d'un mois.
L'hospitalisation éventuelle dure deux jours. Le pansement mis en place est enlevé le lendemain.
Le soleil doit être évité pendant six mois. Les complications, sauf en cas d'exposition au soleil, sont rares. Les résultats de cette intervention sont considérés comme bons. La peau est lissée, plus ferme, sans traces d'anciennes cicatrices, de boutons et autres taches. S'il en reste, le dermatologue moderne peut les faire disparaître au moyen d'un couteau cylindrique (le dermashaving).

En conclusion : Les traitements de la peau abîmée ou vieillie en chirurgie plastique sont des traitements radicaux, spectaculaires, inquiétants mais plutôt efficaces. Certaines femmes, et même certains hommes, les préfèrent aux longs soins préconisés par la dermatologie. Moyennant argent et souffrance, ils rattrapent ainsi des années de négligences et de mauvaises habitudes.

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