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La rougeole

C'est la plus fréquente des maladies éruptives.
Elle est due à un virus, isolé il y a vingt-cinq ans.
L'être humain est le seul réservoir de ce virus, et la contagion se fait soit par contact direct, soit par voie aérienne, dans un environnement contenant des miasmes.
La maladie est contagieuse dès la période d'incubation, qui n'est pas facile à deviner car, pendant dix jours, rien ne l'annonce vraiment, sinon une petite fièvre pas toujours décelée.
Cette maladie confère une immunité solide. Quand on l'a eue, on ne peut pas l'avoir une deuxième fois.

Pendant trois ou quatre jours, l'enfant éprouve un malaise général avec fièvre variable allant de 38 à 40° et des maux de tête.
Les muqueuses sont enflammées, les yeux larmoient, le nez coule, l'enfant éternue, la gorge est rouge, la voix rauque.
Le catarrhe des bronches donne une toux pénible. Il y a des troubles digestifs, des diarrhées fréquentes.

A l'intérieur de la bouche, on aperçoit en face de la première molaire des points blanchâtres, gros comme des têtes d'épingles, sur une auréole rouge congestive.
Ce signe apparaît à la 36e heure et dure jusqu'au début de l'éruption.
Ce signe, dit signe de Koplick, permet à lui seul le diagnostic.

L'éruption survient en moyenne quatorze jours après le contage.
Le 1er jour, elle atteint la face et le derrière des oreilles, puis descend sur le tronc le 2e, sur les membres le 3° jour. Il s'agit de macules et de papules rouge foncé, un peu en relief, laissant toujours des intervalles de peau saine.
Le visage est bouffi, taché de rouge, les paupières gonflées, les yeux larmoyants et rouges, intolérants à la lumière ; le nez coule, l'enfant tousse et la fièvre persiste.
Lors de la convalescence, la peau se desquame finement, comme du son. L'enfant, plus ou moins amaigri, peut rester quelques jours fatigué et sans appétit.

Il existe des complications à la rougeole, mais elles sont rares.
Certaines sont dues à la virulence du virus, comme la bronchite capillaire, rare mais souvent dramatique, surtout chez les enfants fragiles et débilités, avec des crises de convulsion dues à la montée brusque de la température.
La plus redoutable complication est l'encéphalite, qui surviendrait dans un cas sur mille, de façon imprévisible, au 5e jour après l'éruption.
La fièvre remonte à 40°, des troubles de conscience se manifestent.
Le pronostic reste sévère, et elle peut laisser des séquelles.
D'autres complications peuvent survenir par surinfection : otites, angines et surtout laryngites, infections des bronches et des poumons, notamment chez les enfants fragiles, d'autant plus facilement que la rougeole est une maladie "anergisante", c'est-à-dire qu'elle diminue les défenses immunitaires. Ce sont celles dont la fréquence et l'intensité ont le plus diminué.
On peut en effet les dépister, en surveillant la fièvre (persistance après la sortie des boutons ou remontée de la fièvre après la défervescence des boutons), et les guérir avec des antibiotiques.

Il n'y a pas de traitement particulier de la rougeole.
On se borne à traiter les symptômes, à isoler le malade jusqu'à la fin de l'éruption.
On prévient les convulsions du nourrisson par des médicaments qui font tomber la fièvre et des produits anti-convulsion, on désinfecte le nez et la gorge, et surtout on surveille.
Le régime alimentaire est normal, allégé simplement.
Il n'est pas toujours nécessaire de faire venir le médecin pour une rougeole qui se déroule normalement.
On peut faire brûler de l'eucalyptus, en mettre dans l'eau des saturateurs des radiateurs, ou dans des bols.
On peut faire des gargarismes salés (une demi-cuillerée de sel par verre d'eau) et poser des compresses salées sur les paupières.

L'isolement dure en général quinze jours.
Jadis sévère, la rougeole l'est moins aujourd'hui.
Mais elle peut être grave chez le tout-petit et elle reste meurtrière dans le tiers monde.
Elle survient par petites épidémies, souvent à la fin de l'hiver, au début du printemps.
En ville, aucun enfant n'y échappe. L'atteinte maximale se situe entre deux et six ans.
L'éviction scolaire durera jusqu'à la disparition complète des boutons.

Bien que la vaccination ne soit pas obligatoire, les pédiatres conseillent de faire vacciner les enfants, en tout cas ceux qui sont atteints d'une affection congénitale ou acquise (maladie de coeur, diabète) et ceux qui vivent en collectivité.
Le vaccin peut être associé à tous les autres, à partir de quinze mois. Il donne peu de réactions et de rares accidents (un cas sur un million). Il protège rapidement.
Administré au moment du contage, ou même trois à quatre jours après, il peut prévenir ou atténuer, car la période d'incubation du virus vaccinal est plus courte que celle du virus maladie.
Aux Etats-Unis, où son emploi s'est généralisé, la maladie a régressé de 90 %.
En France, on pense encore qu'il vaut mieux se débarrasser de la maladie à jamais en l'attrapant une bonne fois pendant l'enfance.
Une seule restriction toutefois : pour les enfants fragiles ou malades.
Pour un bébé fragile dont on craint qu'il attrape la rougeole (parce que son frère aîné l'a, par exemple), on peut donner des gamma-globulines qui sont des anticorps tout prêts prélevés chez les convalescents.

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