Sur notre peau s'effectue en permanence un véritable ballet microbien. Nous vivons en effet en compagnie régulière de microcoques, staphylocoques et corynébactéries, avec lesquels nous entretenons en quelque sorte des relations de bon voisinage.
Cette flore cutanée fait partie de notre organisme, comme la mousse sur la pierre ou le lichen sur l'arbre.
Les colonies microbiennes sont plus importantes dans la région des aisselles et du sexe où le climat calfeutré et chaud leur convient.
Elles n'y font aucun mal, réduites à l'impuissance par les mécanismes de la défense cutanée de tout organisme bien portant.
Pourtant, il arrive que cette défense cutanée montre des failles, soit parce qu'elle est la manifestation d'un mauvais état de santé général, soit parce qu'il y a eu contact avec des porteurs de germes virulents, soit à la suite d'une blessure, d'un grattage, d'une irritation de l'orifice pileux. Alors se déclenche une infection.
Les infections en question portent des noms bien connus : folliculite, furoncle, orgelet, qui sont dus au staphylocoque.
Quant au streptocoque, qui est rare sur la peau, mais qu'on trouve parfois dans la "morve " du nez, il est à l'origine de l'impétigo, de l'ectyma, de l'érésipèle. Les corynébactéries, déjà vues dans le cas de l'acné, causent une infection appelée érythrasma.
Les staphylocoques se plaisent bien dans le follicule pileux. Si les conditions sont favorables, ils sont capables d'y déclencher un furoncle.