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Les boutons d'herpès

L'herpès ne se soigne pas très bien.
Un traitement pour des manifestations aussi épisodiques et légères ne s'impose pas toujours. Il faut tout de même en parler à son dermatologue.

Toutes les personnes qui ont eu une première poussée d'herpès le reconnaissent facilement.
Cela commence par des démangeaisons, une sensation de cuisson, des picotements sur une zone de peau ou de muqueuse, toujours la même.
Cela peut être le coin des lèvres, le pourtour de la vulve, le pénis. Il est déterminé par deux types de virus.

Après la sensation d'échauffement, bien reconnaissable, apparaît une éruption de petites vésicules claires et perlées, groupées en bouquets et reposant sur une zone rouge gonflée.
Ces vésicules se troublent, se rompent, forment une croûte qui tombe au bout de sept à dix jours sans laisser de cicatrice.
L'éruption s'accompagne souvent d'un léger gonflement des ganglions voisins, ceux du cou ou de l'aine.
Ce qui caractérise l'herpès, c'est son caractère chronique et récidivant.
Les boutons d'herpès reviennent périodiquement sans qu'on sache exactement pourquoi.
Les causes déclenchantes sont si nombreuses qu'on ne saurait s'y arrêter. De plus, l'herpès peut se manifester sans aucune cause déclenchante. Il s'agit d'une maladie infectieuse, sans gravité la plupart du temps, qu'on peut traîner une grande partie de sa vie, qui est contagieuse et qui peut revêtir de nombreux aspects.

L'herpès du visage (commissures des lèvres, bord des narines) est le moins méchant. Il va et vient, dure une dizaine de jours, mais ne provoque aucun trouble d'ordre général.

L'herpès génital est très fréquent aussi.
On le confond parfois avec la syphilis, à laquelle il ressemble, et touche plus souvent l'homme que la femme.
On a remarqué l'existence de l'herpès il y a une cinquantaine d'années. Lors de la première atteinte, ou primo-infection, elle passe inaperçue, ou bien on souffre d'une inflammation intense, aiguë, très douloureuse de la vulve, du vagin, avec brûlures et démangeaisons.
Par la suite, la maladie récidivant, les manifestations sont moins vives, mais les lésions restent ulcérantes, très localisées en bouquets.
L'herpès génital prédisposerait au cancer de l'utérus, mais ce n'est pas absolument prouvé.
L'évolution de l'herpès génital est la même que celui du visage. Il doit néanmoins faire l'objet de surveillance, car il s'agit en quelque sorte d'une maladie vénérienne, qui peut en cacher une autre.
Les frottis de dépistage doivent être systématiques.
Bien entendu, les rapports sexuels sont exclus en période de crise.
De même, pour l'homme, lorsque c'est la verge qui est atteinte.

Nota : L'incubation de la maladie est très lente, une dizaine d'années après le contact avec le transmetteur. Il arrive toutefois que la maladie se déclare plus rapidement.

L'herpès du nouveau-né est une maladie grave, transmise par la mère qui en est atteinte.
Des statistiques indiquent qu'une femme enceinte sur cent souffre d'herpès.
Chez une femme sur mille l'infection existe au moment du terme, c'est le seul cas dangereux.
C'est par contact que le bébé se contamine. La transmission par le placenta pendant la gestation est exceptionnelle.
L'herpès du nouveau-né représente un cas sur dix mille. Le risque de contamination est de 60 % quand la mère a une primo-infection, de 25 % quand il s'agit d'un herpès récidivant. Pour éviter la contamination, on pratique maintenant une césarienne. Normalement, l'herpès néo-natal devrait complètement disparaître.
La maladie pour le nouveau-né est terrible. Elle provoque des lésions du système nerveux ou des yeux chez la moitié des survivants. Une fois sur deux, l'herpès est mortel. L'infection se manifeste deux ou trois semaines après la naissance. Les signes ne sont pas très visibles. La maladie peut être disséminée, atteindre tous les organes et notamment le système nerveux central, la peau, les yeux, ou la bouche.

L'encéphalite herpétique est, avec la précédente, une forme sévère, voire fatale de la maladie.
Elle se présente d'abord comme une sorte de grippe. Trois ou quatre jours après, le malade délire, est pris de convulsions, tombe dans le coma. Le taux de mortalité est élevé, et la plupart des survivants conservent des séquelles neurologiques.

L'herpès oculaire représente la première cause de cécité par lésion de la cornée dans les pays civilisés. La cornée est enflammée, on parle de kératite ou de conjonctivite.
L'inflammation se traduit par des douleurs, une hypersensibilité à la lumière, une baisse de l'acuité visuelle.
L'infection herpétique ne confère pas l'immunité, bien au contraire. Après chaque poussée, des virus mutants, qui ont résisté au traitement, restent dans les ganglions nerveux.
Ils sont réactivés en cas d'exposition au soleil, poussée de fièvre, stress, ou en période de faiblesse, et c'est la récidive. Il faut savoir que le virus se trouve logé au niveau des ganglions nerveux situés tout au long de la colonne vertébrale et qu'en cas de poussée il migre le long du nerf qui part de ces ganglions pour déboucher à l'émergence de ce nerf, au niveau de la peau et des muqueuses.
Cela explique la constance avec laquelle les poussées d'herpès se font au même endroit. Toutefois, il arrive que l'herpès se déplace un peu.

Nota : Le virus de l'herpès est pratiquement présent chez tout le monde, mais il ne réalise des poussées que chez certains. C'est pourquoi on parle à son sujet de maladie de terrain et non d'infection locale. On avait cru à une faiblesse des anticorps, mais des études ont prouvé qu'il y avait autant d'anticorps chez un herpétique que chez les autres. Alors...

En règle générale, il est difficile de lutter contre une maladie à virus.
Les antibiotiques sont sans effet, les corticoïdes aussi.
A défaut de vaincre le virus, de le chasser à jamais, on réussit aujourd'hui à traiter ses manifestations. La chimie a proposé un certain nombre de solutions.
Les vaccins, utilisés autrefois, puisqu'on pensait qu'il y avait un rapport entre la maladie et l'immunologie, ont été abandonnés. Ils n'étaient pas vraiment efficaces, et de plus soupçonnés d'être cancérigènes.

De nouvelles substances sont constamment expérimentées, leur nombre prouvant qu'aucune ne s'impose sans conteste.

Pour l'herpès banal, on a mis au point des produits qui font parfois avorter la poussée.
L'idoxuridine, appliquée six fois par jour, donne de bons résultats, surtout sur les lésions de l'oeil.
Les dermatologues ont des préparations souvent efficaces.
Voici une de leurs formules :
— poudre de talc (40 g)
— salicylate de bismuth (10 g).

Des produits beaucoup plus simples font de l'effet, tel que l'éther, qu'on applique avec un coton de ouate jusqu'à ce que la peau soit décolorée et anesthésiée, pendant cinq minutes environ, plusieurs fois par jour quand les démangeaisons apparaissent.
L'alcool à 70°, l'acide acétique, le thymol dans du chloroforme ont aussi leurs partisans.
Ils rompent l'enveloppe du virus et le rendent ainsi plus vulnérable aux défenses naturelles.

Pour les cas graves (herpès cervical, néo-natal), on dispose de deux catégories de produits : les antiviraux et les immuno-stimulants.
Les anitiviraux, dont le dernier en date est l'acyclovir, sont des inhibiteurs du virus herpétique ; ils lui enlèvent sa vitalité.
L'acyclovir est prescrit dans les cas (rares) d'encéphalites herpétiques. Il ne devient actif que sous l'action d'une substance sécrétée par le virus dans les cellules infestées ; il n'influence pas les cellules normales. En pommade oculaire, il rend service.
Les immuno-stimulants visent à renforcer les défenses naturelles du corps. BCG, vaccins antipolio et antivariolique ont été utilisés avec des résultats variables. Ils ont été abandonnés au profit de l'isoprinosine, qui raccourcit la maladie, diminue les signes cliniques plus rapidement, ainsi que la fréquence et la durée des récidives.
Il y a encore la lysine, acide aminé essentiel qui entre en compétition avec un autre acide aminé, l'arginine, dans la paroi du virus. Prise à dose de 600 rng par jour, elle est parvenue dans certains cas à faire disparaître les poussées, donc pratiquement à guérir l'herpès.
La tétramisole est un médicament de synthèse qui stimule les lymphocytes à mémoire, donc réactive les mécanismes de défense de l'organisme. Ses résultats sont parfois étonnants, mais la prise de ce médicament doit se dérouler sous surveillance médicale accrue.
Ajoutons encore à cette gamme de traitements les antimalariques de synthèse, qui permettent parfois de guérir l'herpès solaire, déclenché l'été à la suite d'expositions au soleil. Il faut en prendre quelques jours avant de partir en vacances.
Les résultats sont très bons.
Sachons enfin que les dermatologues obtiennent des succès en soignant un déficit magnésien ou ferrique, une insuffisance de progestérone ou de corps jaune chez la femme.
Pour ce qui est de la contagion par contact avec des partenaires porteurs de germes, elle est difficile à éviter. On ne peut deviner qu'une personne en est atteinte.

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