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Gestion de la peau par le cerveau

Pendant les premières semaines de vie, les cellules nerveuses et les cellules de la peau sont confondues: ce n'est qu'au cours du développement de l'embryon que ces deux tissus se séparent et s'individualisent
Des liens très forts existent donc entre la peau et le système nerveux, d'où des interactions qui persistent tout au long de l'existence.
Cela explique que certaines dermatoses aient une origine psychosomatique.
La capacité de la peau à réagir lors d'un stress est un phénomène connu. Cela peut se manifester par une poussée d'eczéma, une chute de cheveux, une dermite séborrhéique, par exemple.
La peau et le cerveau dialoguent ainsi grâce à des molécules, les neuromédiateurs.
Leur meilleure connaissance nous permettra de mieux appréhender les mécanismes intimes qui régissent le fonctionnement de la peau.

La peau est un organe sensitif, l'un des plus innervés du corps.
Les fibres nerveuses pénètrent au cœur même de celle-ci où leurs ramifications forment de multiples connexions avec l'ensemble des cellules cutanées.
On a longtemps cru que les cellules nerveuses étaient les seules capables de sécréter des neuromédiateurs.
En fait, on a découvert récemment que les cellules cutanées pouvaient aussi en produire.
La peau est donc capable d'envoyer des messages au cerveau et, réciproquement, elle sait répondre à des messages venus du cerveau. Peau et cerveau parlent en somme le même langage.
Vous avez une émotion, vos joues s'enflamment; vous développez une poussée d'eczéma avant chaque examen car vous êtes stressé: la faute en revient aux neuromédiateurs.
Toutes les fonctions cutanées comme la sudation, la régulation de la température interne, la dilatation des vaisseaux, la sécrétion de sueur ou la couleur de la peau sont modulées par les neuromédiateurs.
Une vingtaine d'entre eux a été, à ce jour identifiée dans la peau.

Cosmétologie et neuromédiateurs

La peau, organe du toucher, est le lieu d'application des produits cosmétiques.
Les relations privilégiées de la peau avec le système nerveux expliquent que l'on se soit intéressé à la façon dont notre peau réagit aux cosmétiques.
La cosmétologie est intimement liée aux sensations cutanées comme l'onctuosité et la texture d'une crème mais aussi aux sensations visuelles et olfactives.
Quand une sensation de plaisir est ressentie lors de l'application, un message positif est envoyé au cerveau qui fait d'emblée le lien entre le cosmétique et la sensation de bien-être tel un réflexe pavlovien.
Ceci explique les bienfaits que les utilisateurs peuvent ressentir quelques jours seulement après le début de l'utilisation d'une crème, donc bien avant que les effets réels n'aient eu le temps de s'installer

La polyneurosensorialité s'attache à mesurer de façon scientifique et fidèle l'impact des cosmétiques en visualisant leurs effets sur le cerveau au moment de l'application.
LIRM (imagerie par résonance magnétique) fonctionnelle permet de suivre à la trace les différentes zones activées (modification du flux sanguin) lors d'un stimulus olfactif, visuel ou tactile.
On a prouvé que l'on peut, grâce à la simple application d'un cosmétique, obtenir des sensations globales sophistiquées. Il a été ainsi démontré que les massages corporels prolongés avec des crèmes corticoïdes donnaient de meilleurs résultats que l'application de la crème simple sans massage chez des enfants atteints d'eczéma atopique.
En dehors de toute affection dermatologique, une crème en massage procure assurément des sensations de bien-être.

Le massage

La peau est l'un des organes les plus innervés de l'organisme.
Le massage stimule les millions de récepteurs situés dans la peau et envoie des messages positifs de bien-être et de détente au cerveau.
Un autre sens que le toucher est sollicité lors du massage: l'odorat.
En effet, si les huiles essentielles ou la crème appliquée dégagent des odeurs agréables, là encore le cerveau le perçoit positivement.
Dans les pays en voie de développement comme le Bangladesh, le massage des nouveau-nés avec des huiles essentielles est très utilisé: il aurait un rôle dans le renforcement de la barrière cutanée.
En Occident, des gammes cosmétiques ont récemment mis au point des textures spécialement destinées au massage des tout-petits.

Neurodermatologie

On sait aujourd'hui que les neuromédiateurs interviennent dans certaines affections dermatologiques (eczéma, cellulite, peaux sèches, chute de cheveux, urticaire, sudations excessives).
On peut penser que de nouveaux traitements seront capables d'agir directement sur les neuromédiateurs en bloquant ou, au contraire, en stimulant leur sécrétion selon le problème à traiter.
Le premier médicament qui agit sur un neuromédiateur est la toxine botulique. En effet, la contraction musculaire se fait grâce à un neuromédiateur l'acétylcholine.
La toxine botulique (Botox) va bloquer la sécrétion d'acétylcholine et ainsi empêcher la contraction du muscle.
Ce produit a diverses applications médicales, mais la plus connue auprès du public reste l'indication esthétique.
En paralysant de façon sélective les muscles responsables des rides d'expression, celle-ci permet de les corriger.
À l'heure où les liens entre peau et système nerveux commencent seulement à être décryptés, les neuromédiateurs laissent entrevoir la possibilité de nouveaux traitements pour soigner les dermatoses inflammatoires comme l'eczéma.

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