On ne demande plus seulement aux cosmétiques d'hydrater la peau, ils doivent aussi prévenir le vieillissement, le réparer, lutter contre les radicaux libres, compenser les déficiences de la peau, booster son système de défense, stimuler la croissance de ses cellules.
Toutefois, le besoin d'actifs toujours plus performants pousse les laboratoires à nous proposer des produits dont la durée de vie est très limitée. Il existe néanmoins quelques valeurs sûres.

La vitamine A

La forme active du rétinol au niveau de la peau est l'acide rétinoïque (la fameuse vitamine A).
Celle-ci a changé notre approche dans le vieillissement cutané en mêlant cosmétique et médicament.
Cette molécule a prouvé son efficacité aussi bien dans le vieillissement dû au soleil que dans le vieillissement programmé.
En effet, elle augmente la synthèse du collagène et fait épaissir l'épiderme en stimulant la croissance des kératinocytes.
D'où un éclat du teint, une peau plus rosée et des ridules qui s'atténuent.
En revanche, l'action sur les rides profondes demeure modeste. Elle ne peut être obtenue que sur prescription médicale.

Le problème de la vitamine A réside dans son caractère irritant.
C'est la raison pour laquelle on a essayé de trouver des précurseurs ou des dérivés qui seraient mieux tolérés: l'isotrétinoïne, un peu moins irritante, et le rétinaldéhyde, converti en rétinol ou acide rétinoïque par la peau en fonction de ses besoins; son action est cependant plus limitée.
Attention, les crèmes à base de vitamine A doivent être arrêtées en cas d'exposition solaire car elles sont dégradées par les UV.

Les AHA ou alphahydroxyacides

Ces molécules, présentes dans de nombreux fruits, sont connues depuis l'Antiquité: tout le monde connaît les bains de lait d'ânesse de Cléopâtre ou les masques à base de raisin que les Romaines utilisaient pour parfaire leur teint.
Le chef de file des AHA, utilisé en cosmétologie, est l'acide glycolique qui, par son action sur l'épiderme, permet d'obtenir un teint plus éclatant (desquamation) et plus unifie (dépigmentation).
Les AHA agissent aussi au niveau du derme en stimulant la formation de collagène, ils augmentent la tonicité de la peau (après plusieurs mois d'application de la crème).

Pour bien choisir sa crème aux AHA, il faut tenir compte de deux paramètres: d'une part, la concentration en A H A , en sachant que plus votre crème aux AHA est concentrée, plus l'irritation sera forte (picotements lors de l'application de la crème); d'autre part, le pH de la crème: plus il est bas, plus il assure une meilleure efficacité. L'action peut être complétée par des peelings aux AHA.

Cosmétiques à base d'isoflavones de soja

Plus récemment introduites dans l'arsenal antivieillissement, ces crèmes à base d'isoflavones de soja semblent donner des réductions significatives sur la profondeur des rides car elles agiraient en stimulant les fibroblastes qui synthétisent le collagène.

La DHEA

Présente dans le sang et le cerveau, la DHEA, ou déhydroépiandrostérone, est appelée «mère de toutes les hormones» car notre organisme la convertit sous la forme hormonale qui lui convient le mieux.
Chez la femme, la DHEA est transformée en œstrogènes.
Le taux de DHEA dans le sang diminuant avec l'âge, l'idée est venue de faire régresser un certain nombre de signes cliniques du vieillissement grâce à un apport complémentaire en DHEA.
Dans certains domaines comme l'ostéoporose, l'apport a des effets bénéfiques.
En ce qui concerne la peau,les résultats publiés dans les revues scientifiques laissent sceptique.
On note une peau un peu plus grasse, légèrement et moins jaune citrin chez les femmes de plus... de 70 ans!
Ce qui ne signifie pas, bien sûr, qu'elles paraissent plus jeunes.
Par ailleurs, il est possible de voir apparaître quelques poils et un peu d'acné. La pilule de l'éternelle jouvence n'est donc pas encore arrivée!

Par ailleurs, dans le cadre de la prévention du vieillissement cutané, on propose désormais des soins qui s'adressent à des peaux encore très jeunes (dès 25 ans!).
Une meilleure connaissance des mécanismes intimes de la communication entre les cellules cutanées est à l'origine du développement de nouveaux actifs capables d'agir au cœur même des processus du vieillissement.