Les plaques sur la peau
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Le psoriasis

Un million de personnes souffrent en France de psoriasis. Souffrir est d'ailleurs un bien grand mot, car le psoriasis ne cause pas de douleur dans la plupart des cas. Il est surtout impressionnant à voir, débilitant pour celui qui en est atteint.
Cette maladie de la peau est un véritable casse-tête chinois. On ne sait pas ce qui la provoque, mais on peut énoncer de nombreuses causes déclenchantes sans être certain d'aucune. On ne sait pas comment la guérir, mais il existe de très nombreux traitements, dont aucun n'est complètement satisfaisant.

Description.

Le psoriasis se manifeste par plaques, à bordure bien délimitée, nettement en relief. La surface est blanchâtre. Le grattage la rend farineuse. Des lamelles squameuses se détachent et tombent. Plus on gratte, moins elles tombent facilement. Après la dernière pellicule " décollable ", on arrive sur une surface lisse et rouge, qui se piquette de gouttelettes de sang (la rosée sanglante). C'est l'érythème sous-jacent du psoriasis.
A quoi est due cette affection ? On a pu observer que les cellules de la peau, qui normalement se renouvellent tous les vingt-huit jours, se renouvellent au niveau de la plaque de psoriasis tous les trois à quatre jours. Le mécanisme cellulaire a l'air de s'être emballé. Le psoriasis peut s'installer n'importe où sur le corps mais il a ses lieux d'élection. Les plaques siègent presque toujours, avec une tendance à la symétrie, dans le cuir chevelu, aux coudes, aux genoux, sur les reins.

Pourquoi ?

Le psoriasis est tenace : on n'arrive jamais à s'en débarrasser complètement, quel que soit le traitement suivi. On peut atténuer une plaque, voire l'éteindre pour quelque temps. Rien ne permet d'affirmer qu'elle ne réapparaîtra pas.
Qu'est-ce qui va provoquer son apparition ? Les réponses sont si nombreuses qu'elles s'annulent. Les agressions physiques, une maladie, une infection, une blessure ; les agressions psychologiques, une contrariété, un échec, un chagrin d'amour, une dispute. La prise de certains médicaments l'accélère ; la présence du soleil la calme ; le manque de calcium l'entretient.
Le phénomène est héréditaire dans 20 à 30 % des cas. Il peut apparaître très vite, souvent entre vingt-cinq et trente ans. Les premières attaques ont été observées dans le cuir chevelu, où on le confond avec des pellicules.
Le psoriasis peut être localisé, n'exister que dans les plis, entre-cuisses, aisselles, où il est seulement érythémateux, sans squames blanchâtres. Par contre, s'il s'installe dans les oreilles, il est très squameux et démange un peu. Il envahit le conduit et la conque, mais ne touche pas au tympan. Il ne se fixe presque jamais sur les muqueuses, sauf parfois sur le gland du pénis.
Il peut encore occuper toute la palme des mains qu'il rend d'aspect farineux.
Enfin, le psoriasis des ongles est bien connu. Il les creuse en dé à coudre, épaississant l'ensemble de la région de la matrice.
Au visage, le psoriasis se contente souvent de petites et brèves apparitions. Il y forme des petites taches rouges, légèrement farineuses. Par contre, il peut se développer dans les sourcils.

Explication.

Pourquoi brusquement, à un moment et à un endroit donnés, les cellules de la peau se mettent-elles à se multiplier à grande vitesse ? Nulle réponse pour l'instant. On est réduit aux hypothèses, les unes tournant autour d'anomalies des phénomènes d'immunologie, les autres autour d'anomalies de la réaction inflammatoire.
Cette maladie ne s'exprime qu'au niveau de l'épiderme. L'observation en laboratoire montre bien le renouvellement accéléré des cellules à partir de la couche basale, leur inflammation en compagnie de polynucléaires.
Le plus souvent, la maladie n'a aucune répercussion sur le fonctionnement de l'organisme ; elle peut cependant s'accompagner d'un rhumatisme dans les cas graves. Ce rhumatisme inflammatoire ressemble à une polyarthrite, frappant surtout les articulations des mains. Il existe une forme très grave de ce rhumatisme psoriasique avec complications viscérales et délabrement osseux, qui rend invalide et grabataire. Cette forme aiguë, rare, a été observée dans les cas de psoriasis pustuleux.

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